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Lettres publiées dans le site CANOE
http://www.canoe.qc.ca/TopoLecteurs/index.html
Mercredi 8 décembre
Histoire d'une accidentée
Je vous écris dans le but que mon témoignage soit publié
dans les lettres des lecteurs.
Je suis une accidentée du travail en juin 1992. Pendant huit ans,
j'ai dû me battre pour faire reconnaître que ma piètre
condition de santé était due à cet accident de travail.
J'ai été traitée pire que si j'avais été
une criminelle, et pourtant, j'étais une personne sans histoire
avant mon accident, et je ne savais même pas le rôle de la CSST,
car je n'avais jamais été blessée auparavant.
Au fil des ans, mon cas s'est détérioré au point que
je suis dans un lit 24h sur 24 depuis juin 1998, je suis handicapée
à vie par deux maladies invalidantes, la maladie de paget osseux des
deux tibias, et la fibromyalgie 18/18 points.
Si je n'avais qu'une seule question à demander à Monsieur Bouchard,
ce serait celle-ci.
Monsieur le premier ministre Bouchard, pourquoi n'avez-vous pas la même
compassion pour les accidentés du travail, les malades, et les
handicapés depuis que vous êtes premier ministre du
Québec, que nous en avons tous eu pour vous lorsque vous avez
été malade avant de devenir premier ministre?
Si vous voulez, Monsieur Bouchard, savoir ce que je vais faire à
Noël, et pourquoi je serais seule, malade dans mon lit alors que tout
le monde va fêter les célébrations de l'an 2000, venez
visiter mon site et lire mon histoire, et vous y trouverez mon adresse
de courriel. Ayez au moins le coeur de m'envoyer un mot d'encouragement s'il
vous reste encore un peu de coeur et d'humanisme dans votre coeur.
Joyeux Noël, monsieur le premier ministre, pensez à moi et aux
autres malades au lit, et fêtez pour moi et les autres, car
vous avez la santé, et moi non.
Respectueusement vôtre,
Gennie.
Ginette Gagné
Longueuil, Qc,
http://www2.50megs.com/gennie/
gennie@proxyma.net
Confiance perdue
Monsieur le premier ministre.
J'ai récemment eu des démêlés avec la C.S.S.T.,
et comme la plupart des travailleurs qui ont eu le malheur d'avoir besoin
de leurs services, service auquel on est obligés de contribuer sans
même avoir le choix, j'ai dû me résigner à accepter
une défaite malgré tous les rapports qui abondaient en ma faveur.
Je suis âgé de 40 ans, je travaille donc depuis environ 24 ans.
Tout au long de ces années, j'ai basé mon travail sur
l'honnêteté et la confiance envers des gens qui me l'ont assez
bien rendu jusqu'à maintenant. Je suis sidéré de voir
à quel point une personne en qui nous sommes supposés avoir
une confiance totale, vous en l'occurrence, puisse abandonner tous ces devoirs
quand vient le temps de protéger les droits des travailleurs, travailleurs
qui, je tiens à vous le rappeler, vous ont fait confiance aux
dernières élections.
Personnellement je n'ai rien contre le fait d'envisager une séparation
éventuelle du Québec, mais je crois qu'il y a des problèmes
beaucoup plus importants à régler avant même de songer
à une séparation. À vous entêter à ne pas
vouloir voir les vrais problèmes que nous vivons, vous mettez en
péril vos chances d'un jour savourer cette victoire qui vous tient
à coeur.
Heureusement pour moi, je peux compter sur mes proches pour me supporter
et m'encourager à ne pas tomber dans la déprime. Je vous avoue
qu'à quelques reprises, j'ai songé à abréger
mes souffrances qui sont maintenant autant morales que physiques, grâce
à vous cher M. Bouchard. Mais j'ai plutôt choisi de me battre
pour regagner la fierté que j'avais lorsque j'étais en pleine
possession de mes moyens. Je veux avoir le choix lors des prochaines
élections, de voter pour celui qui m'inspirera le plus confiance,
et je doute fort que ce soit vous.
P.S. Dommage que le courrier pour le premier ministre ne lui soit pas
envoyé, j'aurais aimer lui souhaiter une bonne année quand
même en espérant que ses nuits soit meilleures que les miennes.
Un honnête travailleur
Michel Hudon
michel.hudon2@sympatico.ca
La "clique" CSST
En complément aux opinions reçues sur la CSST, j'aimerais apporter
mon point de vue.
Je suis entièrement d'accord avec tout ce qui a été
dit et j'aimerais ajouter mon questionnement. Depuis bientôt "18 mois"
je cherche à trouver des réponses à mes questions:
- Pourquoi le médecin à charge du malade, est-il toujours
contesté?
- Pourquoi même les médecins-experts du malade sont aussi
contestés?
- Pourquoi le monopole de la compétence est-il reconnu qu'aux experts
de la CSST?
- Comment un médecin peut-il faire une carrière, uniquement
sur la contestation des autres médecins et devenir presque millionaire?
- Pourquoi est-ce toujours les mêmes experts qui font partie de la
clique CSST?
- La CSST est-elle consciente du tort causé au malade, car maintenant
plusieurs médecins refusent ces gens, car ile ne veulent pas être
pris dans l'ENGRENAGE DE CONTESTATIONS-CSST?
J'apprécierais recevoir une réponse des médecins, auront-ils
le courage de répondre?
- Comment la CSST pense t-elle que les gens ordinaires peuvent se défendre
contre la grosse machine LÉGALE qu'elle représente?
- Comment la CSST peut-elle ÉTIRER les causes si longtemps, que les
gens soit, meurent ou se découragent et lâchent leur dossier?
- Comment la CSST peut-elle se permettre de faire des économies sur
la santé et la vie des gens?
Comment ces gens peuvent-ils avoir le droit de saboter la vie de gens
honnêtes?
Car ces honnêtes travailleurs, le seul crime qu'ils ont commis, c'est
d'être pris dans le système de la MAGOUILLE-CSST.
En terminant, un grand ménage est nécessaire et ce grand
ménage est demandé depuis longtemps par plusieurs, pourquoi
le gouvernement de M.Bouchard ne fait rien?
Merci à CANOE de nous donner un droit de parole.
Claudette Lippé
"Mme.Lipp"
chanook@globetrotter.net
Enquête publique demandée
Je vous envoie mes commentaire concernant l'article paru le 24 novembre 1999.
(Sur Canoe)
Moi j'appuie monsieur Donald Émont pour le courage d'avoir
dénoncé la CSST et la SAAQ. Étant moi-même pris
dans un lourd dossier de CSST, je peux dire aux payeurs de taxes: pensez-vous
que c'est normal, un cas comme le mien (asmt), a la soudure que la chère
CSST paye? Présentement, 12 pneumologues pour régler mon cas...
Je comprends M Donald Émond. Pourquoi il dénonce ardemment
le comportement des ministres et des députés et des fontionnaires,
et les fameux docteur du bureau d'évaluation médicale du
Québec qui travaille pour la CSST? Sont il vraiment des docteurs ou
ils honorent seulement le contrat qui les lie à la CSST et SAAQ, moi
qui paye comme vous des taxes? C'est pas normal, je demande qu une enquête
publique soit tenue pour que la lumière soit faite sur cette affaire.
Nelson Breton
nelli@globetrotter.net
Les abus de la CSST
Suite à la lettre de Donald Emond (publiée sur Canoe)
Où sont nos médecins?
Eh bien, c'est dramatique, l'abus que font la CSST et la SAAQ avec l'aide
du BEM sur de pauvres blessés ou malades. Ça ne peut demeurer
dans le silence.
Le rapport du BEM note très clairement où sont nos médecins
spécialistes plutôt que ce que font nos médecins
spécialistes, et oui c'est d'eux que le gouvernement a besoin. Nous
allons prendre la dernière année qui a été
disponible, par ce que vous vous imaginez comment un tel rapport peut être
gênant pour notre gouvernement qui ne cesse de crier qu'on manque de
personnel hospitalier.
Même si ce rapport n'est pas récent, dites-vous une chose, les
nouveaux rapports sont encore plus tragiques. En 95, le gouvernement a
employé pour des questions d'expertise CSST, RAAQ et autres, nos
spécialistes pour effectuer 8324 expertises rien qu'au bureau du BEM.
Si vous faites un calcul rapide, ne soyons pas trop gourmands, mettons 4h
par expertise ( médecin rencontre le patient 1h à 1 PI h et
complète son rapport en regardant les antécédents du
patient ) Donc pour l'année 95 le gouvernement a hypothéqué
notre système de santé de (8324 x 4h) 33 296 heures que les
médecins n'ont pu consacrer aux patients réellement malades(...).
Je dénonce cette injustice par ce que je requière moi-même
des soins de santé; je paye des impôts et je ne peux pas les
recevoir parce que les médecins sont trop occupés. Je suis
présentement sur une liste d'attente de six mois, encore pour la
troisème fois depuis 2 ans. Avant j'étais un sportif et à
la suite d'une opération qui était supposée être
mineure ( dans des conditions gagnantes de notre gouvernement, conflit entre
hôpitaux ), je suis demeuré handicapé au bras droit.
Et maintenant je lutte pour recevoir des soins justes pour avoir la
chance de guérir un jour.
Sylvain Imbeault,
accidenté des médecins
sylimb@videotron.ca
http://pages.infinit.net/sylimb/
La CSST ne remplit pas son mandat
Pour faire suite à la lettre adressée à M. Lucien Bouchard
par M. Donald Émond, publié, mercredi 1er décembre 1999:
voici mon opinion.
Monsieur Émond a tout à fait raison, je suis moi-même
une victime de la CSST, et je ne peux que confirmer, moi aussi, que cette
mutuelle d'assurance ne remplit pas mandat confié par la Loi sur les
accidents du travail et maladies professionnelles.
Cette loi à caractère social prévoit la réparation
des lésions professionnelles et des conséquences qu'elles
entraînent pour les bénéficiaires...
Ça, c'est la loi (Art.-1), mais dans la vraie vie, la CSST s'acharne
à torpiller les diagnostics des médecins traitants, à
minimiser les conséquences pour les énéficiaires, accorde
des atteintes permanentes à rabais, et confronte juridiquement
l'accidenté plutôt que de le soigner, et force le retour
prématuré au travail. C'est le bon sens, mais à l'envers...
Monsieur Bouchard, ce qui se passe présentement à la CSST et
à la SAAQ est tout aussi scandaleux et ressemble étrangement
au dossier des orphelins de Duplessis, i.e., des magouilles médicales
au service du gouvernement aux détriments des plus vulnérables
et des plus démunis toujours avec la complicité du Collège
des médecins du Québec.
Une véritable honte pour la démocratie. Mon accident de travail
date de 1993, nous sommes à l'aube de l'an 2000, et le "système"
en est encore à s'obstiner sur mes séquelles et on a pas encore
commencer à me traiter pour mes véritables séquelles,
et on parle ici de dommages neurologique importants. Est-ce que c'est ça
les "conditions gagnantes" dans le plus meilleur pays du monde ?
Le système de santé est très "malade" pour le simple
citoyen, imaginez pour un accidenté du travail ou de la route... où
ces créatures du gouvernements s'amusent à expertiser et à
contre-expertiser et à judiciariser... tout pour ne pas payer.
Même si l'objectif du déficit zéro peut être
légitime, je ne crois pas que ce soit très "Catholique" que
de jouer avec la santé et l'intégrité physique et
psychologique des accidentés pour y parvenir. Le gouvernement du
Québec aurait-il "oublié" que la Charte des droits et
libertés prévoit le droit à la vie, la santé,
la sécurité et à l'intégrité physique?
Les hôpitaux sont pleins à craquer, on manque de ressources
dit la Ministre de la santé, alors qu'il y a environ 600 médecins
spécialistes inscrits sur des listes de médecins "EXPERT" de
la SAAQ et de la CSST, qui sont grassement payés pour contester ce
que les médecins traitants des accidentés essaient de soigner.
Une parodie du respect de la personne!
Je voudrais conclure avec cet extrait, publié par le docteur Roch
Banville dans son livre; "La peau des autres" :
"Nous constatons que la mentalité et l'attitude des gens de pouvoir,
qu'ils soient de l'État, de la religion, de l'argent, de la justice,
de la presse ou même du savoir, sont les mêmes: considérer
la main-d'oeuvre, les manoeuvres comme chair de production, comme chair à
canon.
Le sarrau de la médecine ne mets pas à l'abri de
l'indifférence et du mépris. La toge noire de la justice n'est
pas imperméable à l'inéquitable légalisme lorsque
l'exigent l'argent et la carrière.
Docteur Roch Banville"
Jean Godbout
http://www.colba.net/~jgodbout
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